Trois mois se sont écoulés depuis la mise en place de la réorganisation « Soutenir Notre Réussite ». Pour beaucoup, le 1er septembre n’a pas bouleversé le quotidien. Pour d’autres, il a fallu apprivoiser un nouveau rôle, un nouveau périmètre… et pour certain·es, malheureusement la situation reste floue. Trois mois plus tard, des collègues cherchent encore leurs activités, leur position dans l’organigramme, leur utilité dans cette mécanique censée être huilée.
Qu’on se comprenne bien : toute organisation demande un temps d’adaptation. Mais comment prétendre être sur les « bons rails » d’ici janvier 2026 si, aujourd’hui encore, des salarié·es ne savent même pas dans quel wagon on les a placés ? Le calendrier affiché par la direction sonne bien optimiste quand la réalité du terrain raconte une tout autre histoire.
Au passage, rappelons que les élu·es du CSE ont rendu un avis négatif sur cette réorganisation. Et comme souvent, la direction a pris en compte cet avis… en ajustant à sa façon. Laissant apparaitre de nouvelle zone d’ombre apparaissent.
Comme si cela ne suffisait pas, d’autres projets satellites ont surgi après le rendu d’avis. L’exemple le plus parlant : la réorganisation des ADV commande-livraison en « One ADV ». Sur le papier, une seule équipe. Dans les faits, trois équipes éclatées (Lille, Limoges, IDF), réunies artificiellement sous un même label. Ce changement a été facilité par la mise en place de SNR… et n’a été présenté aux représentant·es du personnel qu’après une ferme insistance.
Ce manque de transparence n’est pas anodin. Chaque réorganisation, même périphérique, transforme les méthodes de travail, les conditions d’exercice, et demande un effort supplémentaire d’adaptation. Dans ces situations, les représentant·es du personnel doivent, au minimum, être informés et consultés. Ce n’est pas une formalité : c’est une condition essentielle pour repérer les risques psychosociaux et protéger la santé des salarié·es.
Le problème n’est jamais l’idée de modifier une organisation. Le problème, c’est comment elle est modifiée, dans quels délais, avec quelle préparation, et surtout avec quels impacts sur les collègues qui la vivent. Une organisation bâclée ou imposée à marche forcée laisse des traces durables. Et ces traces, c’est vous qui les portez.
Alors, si vous avez connaissance d’un changement d’organisation — qu’il soit ou non lié à SNR — qui modifie vos habitudes de travail, vos conditions ou votre périmètre, faites-le-nous remonter. Nous avons besoin d’une vision globale et réelle de toutes les transformations pour agir efficacement.
De la même manière, si vous n’étiez pas en cas 3 ou cas 4 avant le 1er septembre et que vous vous retrouvez dans cette situation depuis, signalez-le-nous. Ces reclassements improvisés ne doivent pas rester invisibles.
Protéger la santé et les droits de toutes et tous
Vous êtes nos yeux sur le terrain. Nous sommes là pour défendre votre santé, vos droits et votre dignité au travail. Ensemble, on peut remettre un peu d’ordre dans cette organisation qui se construit au gré du vent. Et surtout, rappeler que derrière les schémas PowerPoint, il y a des femmes et des hommes, pas des cases à déplacer.
Suggestions de lecture :
-
BESANÇON : LA RÉDUCTION DES COÛTS DÉGUISÉE EN QVT
27/11/2025
-
REGAIN - LE "RENOUVEAU" d'ORANGE... ÇA CRAINT
16/09/2025